Depuis janvier 2023, les plus grandes entreprises technologiques ont licencié plus de 150 000 de leurs employés (1), et le phénomène ne s’est pas cantonné au continent américain. Chose inédite, parmi les équipes concernées par ces réductions d’effectifs, on retrouve beaucoup d’acteurs des secteurs de l’IT. Pour autant, ces profils tech ne se récoltent pas à la pelle, et les candidats gardent des attentes ainsi que des exigences bien spécifiques.
Comme 88% des entreprises, vous cherchez à recruter ces profils ? Petit tour d’horizon des points à garder en tête pour attirer les pépites dans vos équipes !
Qu’est-ce qui définit un bon “profil tech” (et un profil IT) ?
Un "profil tech" est une expression utilisée pour décrire une personne ayant des compétences techniques en informatique, en programmation, en développement de logiciels ou en technologie en général. Cela concerne une variété de domaines, tels que le développement de logiciels, la cybersécurité, l'analyse de données, la conception de sites web, l'intelligence artificielle, l'Internet des objets (IoT), la réalité virtuelle (VR) ou encore la réalité augmentée (AR).
Les compétences requises pour un profil tech peuvent varier en fonction de leur domaine de travail spécifique. Cependant, certaines compétences techniques de base qui sont couramment associées à un profil tech comprennent la connaissance de différents langages de programmation, la capacité à résoudre des problèmes complexes, la compréhension des réseaux informatiques et la capacité à travailler avec des technologies de pointe.
L’info en + : Bien que les termes "profil tech" et "profil IT" soient souvent utilisés de manière interchangeable, il y a une légère différence entre les deux. Un profil tech est généralement plus axé sur le développement et l'implémentation de solutions technologiques, tandis qu'un profil IT peut également être impliqué dans la gestion de systèmes informatiques et la maintenance des infrastructures technologiques - et peut englober des missions comme la gestion de projet, la maintenance des systèmes d’exploitation et d’autres tâches de soutien liées à l'IT (Information Technology).
1. Oubliez les circuits classiques
Un profil tech en recherche ou à l’écoute de nouvelles opportunités ne chasse pas…Il se laisse chasser !
Et même si on l’a vu, le contexte du secteur a lui bien évolué, ces habitudes n’ont pas (encore) changé. D’emblée, on peut donc écarter l’idée qu’un développeur expérimenté va venir de lui-même postuler à votre offre (à part peut-être si vous vous appelez Google, Netflix ou encore AirBnB).
En effet, s’il y a bien un secteur ou l’expression “guerre des talents” prend son sens, c’est bien celui de la tech. Le recrutement tech passe par le bouche à oreilles, la veille sur les réseaux ou encore les groupes et canaux de communication spécialisés.
Si vous n’êtes pas un initié du secteur et que vous en avez les moyens, n’hésitez pas à faire appel à un cabinet de recrutement spécialisé. N’y voyez aucun aveu d’incompétence de votre part, il s’agit simplement de faire confiance à des experts qui disposent déjà de sources et d’outils privilégiés. Lorsqu’on connaît le coût d’un recrutement raté, qui est particulièrement élevé lorsqu’il s’agit de profils tech, on se dit qu’il vaut mieux parfois ne pas s’improviser expert de l’IT.
Par ailleurs, dans le cas où vous disposez déjà de profils tech compétents dans votre entreprise, n’hésitez pas à mettre en place une politique de cooptation. Vous ferez alors d’une pierre deux coups en les incitant à vous introduire à des profils similaires (connaissances d’école, anciens collègues, …) et vous gagnez une opportunité de les fidéliser.
Bref, préparez une stratégie et du temps pour chasser les profils avant de les rabattre sur vos offres. Mais avant tout, assurez-vous que vos offres soient attractives, et pour cela…
2. Impliquez vos profils tech dans le processus de recrutement
Qui mieux qu’un tech peut savoir ce dont un tech a envie ? Selon une étude menée par Hired, un recruteur a en moyenne besoin de 33 entretiens pour embaucher un développeur, alors qu’un membre de l'équipe technique n'en a besoin que de 16 ! Et pour cause : si vous êtes recruteur, vous n’êtes pas développeur (ou en tout cas rarement).
Qu’il s’agisse de jargon technique, de nouvelles technologies ou encore d’exercices pratiques, vous gagnerez en temps, en énergie et en crédibilité si vous faites confiance à un expert du secteur. Côté candidat, échanger avec des profils avec lesquels il sera potentiellement amené à travailler l’aidera à mieux se projeter dans le poste. De la même manière, il se sentira plus à l’aise pour présenter ses compétences et ses expériences, et vous pourrez directement évaluer le matching avec les équipes.
Par ailleurs, comme ils sont sur-sollicités, les profils techs n’ont pas de temps à perdre et ils apprécient les process rapides et efficaces. Un long délai entre plusieurs étapes risquerait de décourager votre candidat et de donner l'avantage à une autre entreprise qui aura su se montrer plus réactive. Et une fois encore, selon l’étude menée par Hired, intégrer un profil technique lors du recrutement d’un développeur ferait passer la durée moyenne du process de 54 à 42 jours !
Alors avant même de vous lancer dans la rédaction d’une fiche de poste…
3. Prenez en compte les standards du secteur
- Un salaire compétitif
- Une flexibilité du travail
- Des perspectives et de missions stimulantes
Voici le triangle magique qui peut servir de base pour un recruteur IT. Si vous ne réunissez pas un de ces 3 critères, vous pouvez d’ores et déjà tirer un trait sur les top profils du secteur. Gardez en tête que les développeurs, data engineer ou encore responsables informatiques ont l'habitude d’être chouchoutés et sur-sollicités.
S’ils sont compétents et expérimentés, nul doute que leur(s) ancienne(s) entreprise(s) leur auront accordé pas mal d’avantages et qu’il va falloir au minimum s’aligner pour les convaincre. S’ils sont fraîchement arrivés sur le marché du travail, vous pouvez être sûr que leur école leur a promis mondes et merveilles.
Alors oui, les exigences d’un salaire extensible et du télétravail à 3h de TGV de Paris peuvent dans un premier temps un peu effrayer et dénoter avec les habitudes de votre comité de direction. Mais miser sur 3 stagiaires pour mener un projet de digitalisation clé dans votre entreprise à de grandes chances de vous mener vers le naufrage.
4. Misez sur les soft-skills
Oubliez le cliché du développeur agoraphobe qui pond des lignes de code au fond d’un placard poussiéreux. Un profil tech épanoui est un collaborateur impliqué dans la vie de son équipe et de son organisation. Avant même de vous pencher sur les hard-skills et de faire passer des tests techniques à vos candidats, intéressez-vous donc à leur personnalité. Quel a été son parcours, qu’est-ce qui l’a incité à candidater dans votre entreprise, comment a-t-il l’habitude de se comporter dans une équipe ?... Les soft skills complètent les compétences techniques et permettent aux professionnels de la tech de se démarquer, et de prospérer dans leur carrière.
Selon une étude menée par LinkedIn (2), 92% des recruteurs estiment que les soft skills sont tout aussi importantes, voire plus importantes, que les compétences techniques lors de l'embauche, et cela concerne également les profils tech.
La communication, la résolution de problèmes, la collaboration et l'adaptabilité sont autant de compétences essentielles pour travailler en équipe, gérer des projets complexes et s'adapter à un environnement en constante évolution.
Compte tenu de la vitesse d’évolution du secteur, en misant sur les soft-skills lors de vos recrutements, vous anticipez les changements, avec des profils capables de s'adapter aux défis des technologies futures.
