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Ethique au travail

Comment reconnaitre et prévenir les comportements non-éthiques ?

eye 3645 Publié le 07 Jan. 2016
contre-productif
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Ces dernières années, les scandales liés à l’éthique au travail ont placé les entreprises face à de nouveaux défis.

D’un côté, la prolifération des codes éthiques et chartes de responsabilité sociale ne garantissent plus que les salariés agissent de manière responsable. De l’autre, certaines décisions et actions engagées peuvent encourager, parfois involontairement, des comportements contraires à l’éthique.

Face à ces défis, la culture d’entreprise et le management jouent un rôle crucial. A la fois sources de satisfaction et d’épanouissement au travail, ils peuvent également générer de l’insatisfaction, des frustrations et donc des comportements contreproductifs.

Le premier pas à faire est donc d’identifier ces comportements déviants, d’en comprendre les causes et de mettre en place des actions de prévention adaptées. 

Pourquoi les salariés manifestent-ils un comportement contre-productif ?

Le comportement contreproductif peut prendre des diverses formes : pauses qui s’éternisent, absences à répétition, manque d’engagement, vol, mensonge, discrimination, agression ou même sabotage.

Les collaborateurs qui adoptent un comportement non-éthique sont-ils pour autant de mauvaises personnes ? Pas nécessairement.

Certaines caractéristiques individuelles peuvent en effet conduire à des comportements non-éthiques, comme un faible niveau d’empathie ou une incapacité à se percevoir comme une personne « morale ». Cependant, elles n’en sont pas le facteur principal. La plupart des collaborateurs qui manifeste un comportement contre-productif démontre en réalité des niveaux d’empathie élevés et croit avoir un comportement éthique. Demandez à ces collaborateurs s’ils pensent être de bonnes personnes, ils vous répondront que oui.

Les comportements déviants trouvent plutôt leur cause dans l’affaiblissement de l’engagement d’un salarié vis-à-vis de son entreprise et de son travail. C’est ce qu’on appelle le « désengagement moral ».

En tant qu'êtres humains, nous sommes tous capables d’autorégulation. Nous sommes conscients que si nous faisons quelque chose de mal, nous risquons de nous sentir mal – et donc nous évitons de le faire. Cela signifie que, pour adopter ou tolérer un comportement contre-productif au travail, nous devons nous convaincre que ce comportement n’est pas « vraiment mauvais ». En d’autres termes, nous établissons une distinction entre nos actions et notre code moral.

Une certaine gymnastique mentale est donc nécessaire pour déresponsabiliser ses actes. En voici trois exemples assez communs :

1. Je ne peux pas être tenu(e) responsable

"Mon manager m'a dit de le faire. Ce n'est pas de ma faute."

>"Mais tout le monde le fait..."

Ces phrases devraient être des signes d'avertissement, qui révèlent une culture des écarts de conduite permettant aux employés de ne pas se sentir responsables de leurs propres actions.

2. Ce n’est pas si grave

«Je le fais pour leur bien. Ils me remercieront plus tard. "

«Ce n’est pas transgresser les règles, je fais juste preuve de bon sens face à autant de bureaucratie.»

Avez-vous déjà entendu ces phrases auparavant ? Elles sont souvent employées pour décrire les comportements non-éthiques comme de bonnes actions, dans un acte impressionnant de double justification.

3. Meme si c’est incorrect, je ne fais de mal à personne

"Il n’y aura pas mort d’homme si je vole des fournitures de mon entreprise. Elle est tellement grande que personne ne s’en rendra compte”.

“Si elle ne veut pas que je la traite différemment, elle n’a qu’à ne pas s’habiller de façon aussi féminine”

"Ils sont si crédules, ils méritent ce qui leur arrive !"

Déshumanisation, réattribution du blâme, ou meme le « crime sans victime » sont autant de techniques que les employés peuvent utiliser pour justifier un comportement déviant. Plus particulièrement pertinentes en situation de discrimination ou de harcèlement, ces tendances peuvent avoir des effets désastreux sur d’autres collaborateurs.

Que pouvez-vous faire face à ces comportements contreproductifs ?

Il vous est possible d’anticiper ces comportements à risque, en travaillant notamment deux aspects de votre culture d’entreprise.

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